Inclusive Beauty

Sabrina grandit dans une fratrie de sept enfants à Saint-Denis : c’est une jeune femme joyeuse et ambitieuse qui poursuit de brillantes études en psychologie. A 23 ans, elle rencontre celui qui deviendra peu de temps après son mari. Très vite, elle tombe enceinte, et son mari lui impose progressivement d’abandonner ses études et sa carrière, au profit de la sienne. L’emprise qu’il finit par prendre sur elle est totale, à la fois professionnelle et personnelle. Isolée, Sabrina n’a plus d’existence propre et ne vit que pour ses enfants. Elle travaille dans l’ombre de son mari, fait tout pour lui et ne récolte que des critiques. Un jour, elle découvre qu’il lui a pris de l’argent et mène une double vie depuis deux ans. Elle plonge alors dans une profonde dépression, cesse de s’alimenter et continue d’endurer le harcèlement qu’il lui fait subir au travail. Lors du confinement, son mari rejoint sa maîtresse, et Sabrina se retrouve libérée de son emprise, mais seule et sans ressources. Elle se rapproche alors

Zohra grandit dans un village de montagne en Kabylie : aînée de la famille, elle s’occupe du foyer avec sa mère. Au décès de son père, la famille se retrouve dans une situation de grande pauvreté où chaque jour est une  lutte pour survivre. À 15 ans, sa mère la marie au fils de leurs voisins. Peu après, le couple émigre en France quand Zohra tombe malade et a besoin d’avoir accès à des soins. Mais l’alcoolisme et la violence de son mari ternissent son espoir d’une vie meilleure. Elle subit violences et agressions au quotidien et ne vit que pour ses enfants. Quand la famille se fait expulser, son mari la quitte et s’enfuit en Algérie. Zohra peut alors commencer une nouvelle vie, précaire mais libérée des violences conjugales. Lorsqu’elle prend sa retraite, elle découvre l’association Chaîne Fraternelle qui lui fournit des denrées alimentaires et lui propose de participer à des ateliers de socio-esthétique. Elle y reçoit des soins qui apaisent les blessures de son corps meurtri. Elle qui vivait pour les au

Née au Mali, Mbadiala a dû honorer la promesse de son père : à 9 ans elle est donnée à sa tante qui n’arrivait pas à avoir d’enfant. Mbadiala rêve d’aller à l’école mais au lieu de cela, sa tante l’exploite et lui fait subir des violences quotidiennes. Ce n’est que plus tard, une fois mariée, qu’elle finit par se sauver. Mais son bonheur ne dure pas. À 24 ans, elle perd son mari et tente d’élever ses enfants dans des conditions très précaires. Des années plus tard, elle rejoint son fils en France, mais la cohabitation est compliquée. Elle se retrouve seule, puis à la rue, et tente de survivre avec l’aide d’associations et des centres d’hébergement. Elle découvre ensuite l’association Emmaüs qui la prend en charge et lui permet de trouver un logement. Là-bas, Mbadiala s’investit auprès des autres en devenant elle-même bénévole et en pratiquant de nouveau le théâtre qui a toujours été sa passion. Elle parvient ainsi à renouer avec les autres, à faire entendre sa voix et à prendre soin d’elle notamment grâce aux

Anissa a 5 ans quand ses parents viennent la chercher, sa sœur et elle, chez leur grand-mère en Algérie, pour les emmener en France. Dans cet épisode, elle revient sur son enfance empreinte de violence, celle que son père, alcoolique, fait subir à sa mère, puis celle de sa mère envers elle, l’aînée de la famille, qui prend les coups sans que personne ne dise rien.La maison familiale est un lieu de souffrance où lui sont interdits toute liberté et tous signes de féminité. Un soir, elle s’enfuit. Quand sa mère la retrouve, elle la bat à nouveau, et Anissa, pour se défendre, finit par lever la main sur elle. Anissa ne se pardonne pas ce geste. Elle fuit encore, se retrouve à la rue, tente de survivre seule. La violence, encore, et les petits boulots, les nuits dans des hôtels. C’est quand elle obtient un emploi plus stable et devient maman qu’elle réalise à quel point elle s’est oubliée, négligée. En reprenant petit à petit soin d’elle, elle se met à faire la paix avec son histoire. Comment rompre le cercle

Victoria a 49 ans quand elle est condamnée à neuf ans de prison. Dans cet épisode, elle revient sur son parcours qui a commencé dans la violence que son père infligeait à sa mère. Elle qui rêve d’une famille “normale”, parvient à construire la sienne avec son mari et ses deux enfants et à accomplir son rêve, celui de devenir coiffeuse. En devenant plus féminine, elle se réapproprie son corps, commence à aimer son reflet. Souhaitant être plus présente pour ses filles, elle change de métier et devient assistante maternelle. Totalement dépassée par sa charge de travail, un jour, épuisée, elle explose et commet le drame de sa vie. En prison, elle reste obsédée par sa faute et veut disparaître, jusqu’au jour où elle commence à travailler dans le salon de coiffure : en prenant soin des autres détenues, elle retrouve un sens à sa vie. Aujourd’hui libre, et grâce à l’association Wake Up Café qui accompagne des ancien.nes détenu.es dans leur réinsertion, Victoria tente de se reconstruire.Comment faire la paix avec soi

Amria a 78 ans et vit depuis 38 ans dans la même chambre de bonne près de Paris. Dans cet épisode, elle revient sur sa vie qui démarre en Algérie où elle grandit dans une famille aisée. Quand son père contracte la tuberculose, elle devient « l’homme de la maison ». Elle connaît la guerre d’indépendance et poursuit sa vie de jeune adulte dans une Algérie nouvellement indépendante. Un soir, alors qu’elle est devenue enseignante, elle est victime d’un viol. Traumatisée, elle rejette les hommes et l’idée d’une union sérieuse pendant plusieurs années avant d’émigrer en France, où elle devient employée de maison dans les beaux quartiers de Paris. Son rapport à son corps est compliqué, elle a du mal à prendre soin d’elle-même et peine à se regarder dans la glace. Lorsqu'elle prend sa retraite, le temps lui paraît long et elle se sent isolée. Elle découvre alors l’Association pour le Développement de la Santé des Femmes et participe à des ateliers de socio-esthétique dans lesquels elle va réapprendre à s’occuper d’el

Après un divorce compliqué et mal perçu par son entourage au Burkina Faso, Marie-Flora apprend que son nouveau compagnon lui a transmis le VIH. Dans cet épisode, elle raconte son arrivée en France pour accéder à de meilleurs traitements et sa descente aux enfers quand elle se retrouve confrontée à une situation de précarité, bien éloignée du confort dans lequel elle a grandi au Burkina-Faso. Sans revenus, entre gîtes et centres d’hébergement d’urgence, elle a l’impression que sa vie lui échappe et ne reconnaît plus son corps qui se dégrade progressivement. Par l’intermédiaire de son médecin, elle découvre l’association Ikambere, qui accompagne des femmes vivant avec le VIH. Dans cette association, elle participe à des ateliers de socio-esthétique et grâce aux gestes d’autres femmes, elle parvient à se réconcilier avec son corps et à affronter sa maladie.Comment la maladie peut-elle dégrader le rapport que l’on entretient avec son propre corps et son estime de soi ? De quelle manière la socio-esthétique peut-e

Sarah Dauchy est psychiatre dans un centre de lutte contre le cancer en région parisienne. Le cancer, en attaquant le corps, bouleverse la vie des patients et s’en prend aussi à leur estime de soi. Pour cette raison, l’accès à un accompagnement psychologique est un véritable enjeu pour proposer une prise en charge complète aux personnes qui se battent contre le cancer.  Pourquoi l’accompagnement psychologique est-il fondamental ? Comment une thérapie peut-elle aider un patient à se retrouver et à être plus armé pour surmonter cette épreuve ? Dans cet épisode, Sarah Dauchy explique comment l’accompagnement qu’elle propose permet à ses patients d’avoir une plus grande confiance en eux et d’accepter le soutien extérieur. Dans ces espaces de parole, elle les aide à identifier ce qu’ils ressentent et à savoir l’exprimer. La psychiatre rappelle qu’il n’y a pas un chemin unique ni une manière de se battre. Pour elle, prendre soin de soi se conjugue selon les besoins de chacun.  Cet épisode d

Mélanie a 37 ans. Elle a été diagnostiquée d’un cancer du sein très jeune. Dans cet épisode, elle partage son expérience et livre ses conseils pour prendre soin de soi, parle du rôle de l’entourage, et porte un message de prévention à l’intention des jeunes femmes.  Comment gérer l’annonce d’un cancer lorsque l’on est si jeune ? Qu’est-ce que cela fait de voir son corps changer ? Qu’est-ce qui l’a aidée à se le réapproprier ?  Au moment où elle a appris qu’elle avait un cancer, Mélanie a d’abord été sous le choc, avant de devoir rassurer sa famille et ses amis. Elle raconte comment elle a géré la nouvelle de l’impact du cancer sur sa fertilité. Elle explique aussi qu’au fil des mois, son rapport à son corps a profondément changé et partage les astuces qu’elle a trouvé pour prendre soin d’elle en cette période compliquée. Mélanie souligne également l’importance de la solidarité entre patientes et l’énergie qu’elle a pu puiser dans ces échanges.  Cet épisode d’Inclusive Beauty vous

Cécile est socio-esthéticienne. Elle prodigue des soins de beauté et de bien-être pour aider des patients atteints de cancer à prendre soin d’eux et à trouver l’énergie de se battre.  Qu’est-ce que la socio-esthétique ? Pourquoi cet accès à des soins de bien-être et de beauté est-il important ?  Après avoir accompagné l’un de ses proches malade, Cécile a décidé de se consacrer à ce type de soins. Elle explique en quoi la socio-esthétique permet de prendre en charge les effets secondaires des traitements, et plus globalement de proposer aux patients un espace pour prendre soin de soi. Ces soins de relaxation et de beauté leur permettent, femmes comme hommes, de lâcher prise et de reprendre le pouvoir sur leur image d’eux-mêmes et sur leur maladie.  Cet épisode d’Inclusive Beauty vous est proposé par la Fondation L’Oréal qui agit en faveur du développement des soins de beauté et de bien-être au sein du parcours de soin des patients.Mots clés : cancer, K, socio-esthétique, soin, tra

Pendant son combat contre le cancer, Julie a eu l’idée de créer Les Frangines, une marque de franges et turbans, afin de proposer une alternative créative à la perruque. Elle s’est lancée dans ce projet en réalisant à quel point son image d’elle-même avait eu un impact direct sur sa confiance en elle et sur son énergie pour mener ce combat.  Comment le cancer bouleverse-t-il le rapport au corps et à la féminité ? A quel point peut-il constituer un déclic pour décider de changer de vie ? Et quels mots a-t-on envie d’entendre de la part de son entourage à ce moment-là ? Après une première phase de colère durant laquelle elle se pinçait tous les matins espérant que ce cancer ne soit qu’un cauchemar, Julie explique comment elle a décidé d’accepter la maladie et d’en faire l’élément déclencheur d’un changement de vie. Son cancer l’a menée à ré-évaluer ce qu’elle souhaitait faire de sa vie et à se lancer dans ce nouveau secteur professionnel. Convaincue de l’aide précieuse qu’a constitué pour elle l’

Mahasti Saghatchian est oncologue. Elle accompagne ses patients atteints de cancer en leur proposant une prise en charge globale et humaine, passant notamment par l’accès à des soins de beauté et de bien-être.  Quels sont les bienfaits d’une prise en charge personnalisée ? Et pourquoi est-ce important d’inclure des soins de beauté et de bien-être dans les prises en charge de cancers ?  Notre apparence physique étant directement liée à ce qui constitue notre identité, le cancer provoque un bouleversement majeur de cette image de soi. Selon Mahasti Saghatchian, la prise en charge d’un cancer doit être bien plus qu’un seul traitement médical. Les patients doivent être considérés dans toute leur humanité : pas seulement comme des malades, mais comme des personnes qui ont besoin d’être personnellement accompagnées et soutenues pour faire face à cette épreuve. Cet épisode d’Inclusive Beauty vous est proposé par la Fondation L’Oréal qui agit en faveur du développement des soins de beauté et

Delphine a 47 ans et elle a traversé deux cancers. Un cancer du sein il y a quelques années, et un cancer de l’endomètre pour lequel elle est toujours en traitement. Dans cet épisode, Delphine se livre sur les difficultés qu’elle a traversées, et notamment celle de voir son corps et son visage changer.  Comment le cancer transforme l’image de soi ? Pourquoi est-ce important de s’accorder des moments pour prendre soin de soi et de son apparence ? Quels sont les petits gestes du quotidien qui font du bien ? Marquée par une profonde volonté de continuer à vivre, à sortir, et à rencontrer des gens, Delphine met un point d’honneur à prendre soin d’elle et de son apparence. Elle explique que ces moments lui ont été précieux pour garder un certain contrôle sur son corps et sur sa vie, et trouver la force de se battre contre la maladie.  Cet épisode d’Inclusive Beauty vous est proposé par la Fondation L’Oréal qui agit en faveur du développement des soins de beauté et de bien-être au sein du p