Le 21e

Cette semaine, Michel Lacombe reçoit Raymond Chrétien, qui a oeuvré pendant 38 ans comme diplomate aux Affaires étrangères et dans différents postes de haut fonctionnaire. Ex-ambassadeur du Canada en France, aux États-Unis, en Belgique, au Mexique et au Congo, Raymond Chrétien revient sur les moments forts de sa carrière. Il est d'avis que l'un des grands moments de l'histoire récente de la politique étrangère canadienne a été le choix d'Ottawa de ne pas suivre les Américains dans leur aventure en Irak. C'est pour lui l'événement qui a le plus marqué son séjour à l'ambassade de Washington. Raymond Chrétien constate avec inquiétude la transformation de la politique étrangère canadienne sous la gouverne de Stephen Harper. Il espère que le transfert de ressources vers l'armée ne se fera pas au détriment du travail diplomatique, qui est essentiel, selon lui, à la préservation de l'influence du Canada sur la scène internationale.

Cette semaine, Michel Lacombe reçoit un homme dont la carrière est intimement liée à l'histoire de l'aviation civile. Embauché en 1955 comme technicien chargé de l'analyse des défaillances mécaniques, Pierre Jeanniot a quitté Air Canada 35 ans plus tard après avoir participé au développement de la boîte noire et occupé le poste de PDG de l'entreprise pendant 6 ans. Connu pour ses qualités de leader, il explique comment il a fait fit des recommandations du département de marketing d'Air Canada pour mettre en place les premiers vols non-fumeurs au Canada au début des années 1980. Une décision controversée pour l'époque qui s'est toutefois avérée un succès commercial. Nommé en 1993 directeur général de l'Association du transport aérien international (IATA), il a consacré toutes ses énergies à faire de la sécurité aérienne la priorité de l'organisation. Dix ans après son arrivée aux commandes de l'IATA, la fréquence des accidents d'avion avait diminué de moitié.

Cette semaine, Michel Lacombe reçoit le père Jean, un homme qui a consacré sa vie à accompagner les détenus de la prison de Bordeaux, au nord de Montréal. Un engagement hors du commun qui a valu à l'aumônier André Patry d'être surnommé le «pape de Bordeaux». Lorsqu'il était appelé à fréquenter des criminels endurcis son approche a toujours été de ne pas cautionner le mal qu'ils avaient commis, mais d'être complice du bien qui est en eux dans l'espoir qu'ils arrivent à se repentir et à changer leur vie. Son approche pastorale auprès des prisonniers est basée sur l'écoute, l'accueil inconditionnel et le respect de la dignité humaine.

Cette semaine, Michel Lacombe reçoit le sociologue Guy Rocher, qui a consacré plus d'un demi-siècle à la recherche et à l'enseignement. Véritable pionnier des sciences sociales au Québec, Guy Rocher raconte comment il avait été impressionné par la culture universitaire américaine lors de ses études doctorales à l'Université Harvard à la fin des années 1940. Il se réjouit du chemin qui a été parcouru depuis dans les universités québécoises, mais il s'inquiète de l'instrumentalisation de la recherche qui nuit au financement de la recherche fondamentale. Reconnu tant pour la portée internationale de ses recherches que pour sa participation aux débats de société, Guy Rocher raconte qu'il a toujours été militant et qu'il ne peut concevoir de ne pas s'engager dans des causes sociales. Il revient sur son rôle au sein de la commission Parent, qui a redéfini les bases du système scolaire québécois au début des années 1960.

Cette semaine, Michel Lacombe reçoit le biologiste Claude Villeneuve, directeur de la Chaire en éco-conseil à l'Université du Québec à Chicoutimi. Reconnu internationalement pour son expertise dans le domaine du développement durable et des changements climatiques, Claude Villeneuve raconte les origines de sa passion pour l'écologie. Questionné sur la difficulté de limiter notre impact sur l'environnement alors que l'économie mondiale est fondée sur une croissance continue, Claude Villeneuve rappelle les limites d'un développement économique basé sur l'extraction des ressources. Le chercheur n'hésite pas à réclamer une refonte des postulats de base de la science économique pour tenir compte des principes du développement durable.

Cette semaine, Michel Lacombe reçoit l'architecte Dan Hanganu qui enrichit depuis une quarantaine d'années le patrimoine architectural québécois de ses bâtiments audacieux. L'entrevue débute par une discussion sur le controversé pavillon des HEC Montréal et son intégration aux édifices voisins du chemin Côte-Sainte-Catherine à Outremont. Dan Hanganu discute aussi en détail de la conception du musée d'archéologie et d'histoire de Pointe-à-Callière dans le Vieux-Montréal et de la réalisation des ateliers du Cirque du Soleil sur le site d'un ancien dépotoir du quartier Saint-Michel. Arrivé au Canada dans les années 1970 à une époque où tout semblait possible, il déplore la situation actuelle en architecture.

Michel Lacombe reçoit Nancy Neamtan, figure de proue de l'économie sociale au Québec. Dans une entrevue d'une heure, Mme Neamtan explique que l'économie sociale se distingue de l'économie traditionnelle par le souci accordé aux besoins des personnes et des collectivités. Elle souligne l'importance des coopératives, des mutuelles et des organismes à but non lucratif, qui représentent 8 % du produit intérieur brut du Québec. Nancy Neamtan revient aussi sur ses origines et son engagement communautaire au cours des 40 dernières années.

Michel Lacombe reçoit Bernard Pouliot, homme d'affaires québécois, dirigeant de l'entreprise de services financiers hongkongaise Quam. M. Pouliot vit à Hong Kong depuis 1979, a épousé une Chinoise et est père de deux garçons qui ont fréquenté l'école publique à Hong Kong. Dans cette entrevue d'une heure, il raconte comment il a été témoin des énormes transformations de la société chinoise au cours des 30 dernières années.

Michel Lacombe reçoit la juge Louise Otis, pionnière de la médiation judiciaire au Québec. Dans cette entrevue d'une heure, la juge Otis raconte comment elle est arrivée à démontrer l'efficacité de cette approche révolutionnaire en dépit du scepticisme du milieu judiciaire. Elle explique avec passion comment cette alternative aux longs et coûteux procès contribue à redonner aux citoyens l'accès à la justice.

Michel Lacombe passe une heure avec le Dr Vincent Échavé, qui parcourt le monde avec Médecins sans frontières depuis une vingtaine d'années. Ses missions l'ont conduit dans plus de vingt pays du Rwanda au Darfour, en passant par le Kosovo et l'Afghanistan.

Une heure avec Louise Fréchette, ancienne vice-secrétaire générale des Nations unies.